Interview Exclusive de Brett Meyers (fondateur de Currency Fair 2eme EP en Irlande)

Je vous présente en exclusivité, la première partie de l’interview que Brett Meyers, l’un des fondateurs de Currency Fair, a bien voulu m’accorder la semaine dernière. Je mettrai en ligne la suite de l’interview que j’ai découpée en thème. Aujourd’hui, je mets en ligne la partie sur l’obtention de l’agrément ensuite viendront les questions sur les partenaires, les activités et le système d’information de Currency Fair. Je tiens ici à remercier Brett Meyers qui a bien voulu jouer le jeu.
Vous verrez également que d’après ce qu’il dit, ils ont réussi à construire l’ensemble de leur système d’information et à avoir l’agrément en 1 an. Moi je leur dit : Bravo !

Si vous ne pouvez attendre et voulez avoir toute l’interview (en anglais), vous pouvez m’envoyer un mail (bruno.joanides@gmail.com) avec vos nom, prénom, fonction, nom de votre société et pourquoi vous vous intéressez aux EP.

L’agrément

Bruno Joanides (BJ) : En avril dernier, le Irish Financial Regulator a accordé à Currency Fair l'autorisation de fonctionner en tant qu’établissement de paiement. Vous êtes parmi les premiers en Irlande à avoir obtenu cette licence.
Currency Fair - Brett Meyers (CF) : oui, nous étions le deuxième établissement de paiement à être autorisé dans le cadre de la nouvelle réglementation en Irlande - European Communities (Payment Services) Regulations 2009 . Nous croyons qu’il y en a désormais neuf au total d’après les derniers chiffres publiés.
BJ : Currency Fair a créé un marché de change de devises de particulier à particulier. Auparavant, cette activité était réservée aux institutions financières classiques, comment vous sentez-vous dans cet environnement de banquiers?
CF : Nous croyons que nous utilisons la DSP (Directive des Services de paiement) dans le but pour lequel elle a été faite, proposer aux consommateurs une alternative aux banques. Nous sommes capables de nous adapter aux besoins des utilisateurs rapidement puisque nous n’avons pas les lourdes structures internes des banques. Nous pouvons plus rapidement nous adapter à un environnement qui évolue sans cesse et nous servir des avancés disponibles de différentes technologies.
BJ : Lorsque vous avez réalisé qu’un agrément en tant que EP était nécessaire pour pouvoir exercer votre activité, combien de temps vous a-t-il fallu avant de soumettre votre demande d’agrément aux autorités financières?
CF : Au début de la mise en place de l'entreprise, nous savions que nous allions avoir besoin d'une autorisation puisque nous entrions dans un secteur très fortement régulé. Par la nature même de l'entreprise qui n’exerce que par le biais d’internet, le fait d’évoluer dans un secteur très régulé garanti aux clients potentiels d’être assuré sur le fait que les affaires sont gérés correctement et que nous sommes une entreprise sérieuse.. C'est dans cet esprit et le fait que nous avons été choisis comme start-up à haut potentiel par le Ireland Enterprise, que nous avons décidé de démarrer en Irlande et commencer la procédure d’agrément dès le début.
BJ : Quelles ont été vos principales difficultés dans ce processus? Avez-vous eu besoin d'aide extérieure (juridique, informatique, comptabilité financière, etc?)
CF : Le fait que nous n'étions que la deuxième entreprise à être assujetties à la nouvelle réglementation a impliqué qu'il y a eut des difficultés tout au long du processus. Le processus de demande d’agrément était évidemment nouveau pour nous mais aussi pour l'organisme de réglementation, d'autant plus que nous leur présentions un nouveau type de modèle d’affaires qui ne rentrait pas facilement leur cadre habituel. Nous avons retenu plusieurs sociétés qui nous ont guidées dans le processus et aider dans les relations avec l'organisme de réglementation tout au long du processus.
BJ : Par rapport à vos activités, quel est le montant du capital initial demandé par le Irish Financial Regulator ?
CF: Le capital initial requis est de € 50.000. En vertu du règlement il y a aussi une exigence de capital correspondant à notre volume d’activités.
BJ : Quels ont été les points les plus importants pour le Irish Financial Regulator ?
CF: Les principaux éléments de la demande ont été le respect de la législation sur la lutte contre le blanchiment d'argent et contre le financement du terrorisme, la ségrégation des comptes clients, les fonds de la société et la capacité de maintenir les exigences en termes de fonds propres. Tout aussi importante est la sécurité des données clientes.
BJ : Maintenant que la première étape est réalisée, si vous regardez en arrière quelle est la chose que vous avez faite dont vous êtes le plus fier?
CF : Je pense que tous, nous regardons le site web, nos systèmes internes et le fait que nous sommes maintenant "live" et réalisons que rien de tout cela n'existait il y a un an ! Nous l'avons construit à partir de zéro et nous avons réussir à fournir le service que nous avions imaginé.
BJ : Si vous deviez passer par ce processus nouveau, que feriez-vous différemment?
CF : Je pense que chaque entreprise ferait les choses un peu différemment avec le recul. Nous sommes heureux de la façon dont les choses se sont passées. Je crois que nous avons sous-estimé le temps que certaines parties du projet nous prendraient, en sachant cela maintenant nous aurions organisé ces éléments différemment.

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