Interview Exclusive de Nick Ogden (Président de Voice Commerce)

Je pense qu’il est inutile de présenter Nick Ogden, Président et CEO de Voice Commerce Group. Enfin, si vous voulez avoir son background, vous pouvez toujours googleliser son nom !
Pour la petite histoire, j’ai contacté Nick et il a tout de suite accepté de répondre à mes questions. Les questions sont plus ou moins les mêmes que celles que j’ai posées à Brett Meyers de Currency Fair.
Je remercie Nick Ogden qui a accepté de jouer ce petit jeu avec moi ! Et j'attends impatiemment de pouvoir faire la même chose avec un EP français !

Comme je l’ai fait précédemment, je publierai cette interview en 3 fois.

Bonne Lecture !

Bruno Joanides (BJ) : En Novembre dernier, la FSA a accordé à Voice Commerce l'autorisation de fonctionner en tant qu’établissement de paiement. Vous êtes parmi les premiers en Grande Bretagne à avoir obtenu cette licence. Quel est votre sentiment par rapport à cela ?
Nick Ogden (NO) : Nous en sommes très honorés. Nous connaissions la directive sur les services de paiement depuis un certain temps mais on ne sait jamais comment les choses vont se dérouler jusqu’à ce qu’elles arrivent. En Revanche, nous savions que même si ce qui était réalisé était ne serait-ce que la moitié de ce qui avait été promis, cela serait de tout façon un changement transformationnel.
BJ : Voice Commerce introduit la voix comme signature biométrique sécurisée. Comment la FSA a-t-elle réagit face à cette innovation? Quels types de garantie a-t-elle demandé ?
NO : La FSA était surtout intéressée par nos activités en tant que EP (Établissement de Paiement) et bien qu’elle soit évidemment intéressée par ce que nous faisions, notre demande a été évaluée uniquement sur des critères législatifs.
BJ : Lorsque vous avez pris la décision de démarrer cette affaire, quand avez-vous réalisé qu’un agrément en tant qu’ EP serait nécessaire ? Combien de temps et quels efforts vous a-t-il fallu avant de soumettre votre demande d’agrément aux autorités financières?
NO : L'idée de développer la capacité transactionnelle mobile a commencé à germer en 2001 - les discussions sur la DSP ont commencé plus tard, je crois en 2004 et c'est pendant la période allant jusqu’à 2007 que j'ai réalisé les opportunités que la législation pourrait créer. Nous avons passé environ 4 mois à travailler sur notre dossier de demande d’agrément avant de la soumettre en Juillet 2009.
BJ : Pensez-vous que la FSA était bien préparée pour analyser votre demande dans l’optique de la nouvelle réglementation (DSP) ?
NO : Oui, ils avaient clairement considérés cette évolution dans le détail et le soutien que nous avons reçu était de première ordre .
BJ : Quelles ont été vos principales difficultés dans ce processus d’agrément ? Avez-vous eu besoin d'aide extérieure (juridique, informatique, comptabilité financière, etc.) ?
NO : Je pense qu’effectuer n’importe quelle demande liée à de la réglementation est une corvée et il faut juste s'y atteler. Nous avons la chance chez Voice commerce d’avoir des équipes dont la plupart sont d'anciens collègues de Worldpay, nous avions donc toute la connaissance dans la maison, mais il nous restait encore à écrire les documents!
BJ : Par rapport à vos activités, quel est le montant du capital initial demandé par la FSA ?
NO: Comme vous le savez peut-être il y a 3 critères méthodes possible pour le calcul du fonds de roulement, et la FSA a choisi celle qu'elle jugeait la plus appropriée sachant que nous étions un groupe de R&D depuis 2003.
BJ : Quels ont été les points les plus importants pour la FSA ?
NO : Ce ne sont que des suppositions mais je pense que c’est la présentation d'un cas complet avec toutes les informations à l'appui de sorte que nous démontrions la maitrise de notre développement et la connaissance de nos responsabilités.
BJ : Si vous deviez passer par cette procédure d’agrément à nouveau, que feriez-vous différemment?
NO : Rien, je ferais la même chose et nous venons juste de faire la demande complète pour l’ E-money mais pour ça, nous avons du doubler l’équipe de juristes en interne.
BJ : Vous êtes dans ce domaine depuis longtemps et vous avez fait beaucoup pour l'innovation dans le secteur des paiements, comment les établissements de paiement vont-il aider l'innovation dans l'industrie des services de paiement. Quels seront les impacts?
NO : Historiquement l'innovation sur le secteur des moyens de paiements devaient être parrainé dans de nombreux cas par un des membres du Programme (MasterCard ou Visa) et donc quel que soit votre idée ou votre business case, vous deviez faire face à toutes sortes de délais et obstacles avant d’avoir accès au marché. Cette situation a changé car nous sommes maintenant un EP et membre principal de Visa et MasterCard dans l'UE et nous pouvons décider de mettre sur le marché des innovations en maitrisant la chaine de bout en bout.

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